« La Charmante Librairie des flots tranquilles » de Jenny Colgan

Si le titre d’un roman inclus les mots « librairie » ou « bibliothèque », je m’empresse de dévorer le quatrième de couverture, quand je ne me contente pas de simplement ajouter le livre dans la pile des livres à lire!

Il m’a suffit de lire le titre du roman de la populaire autrice Jenny Colgan pour mettre la main dessus, convaincue que j’allais adoré. Comment résister à « La Charmante librairie des flots tranquilles ».

Les premiers chapitres, cependant, ont refroidis mes ardeurs, et il a fallut une bonne centaine de pages avant que la magie des mots opèrent.

Et quel bonheur d’avoir suivi Zoe, une mère célibataire au bord du gouffre personnel et financier, alors qu’elle s’installe dans une maison sinistre avec vue imprenable sur le fameux Loch Ness.

Maison habitée par un étrange lord célibataire, père de trois enfants atypiques.

Nanny matin et soir, Zoe apprendra le métier de librairie-mobile pendant la journée. À bord d’un van jaune, elle parcourt la région à la recherche de clients.

Quelle jolie histoire, lente à se déployer, mais impossible à quitter.

J’ai d’ailleurs refermé ce roman saupoudré d’une touche de romance à regrets, et j’ai déjà ajouté quelques titres de l’autrice à ma pile-à-lire, comme le premier tome de cette série cachée, « La charmante librairie des jours heureux ».

« La tresse », de Laetitia Colombani

Eh bien, j’ai dû m’accrocher à ces mots superbes, cette mise en scène intelligente, fine, d’une sensibilité palpable, ces personnages fabuleux, tangibles, comme des voisines, comme des amies.

Car ouf, ouf, OUF, que ce roman nous propulse tête première dans notre humanité, ses réalités bêtes, ses laideurs, ses bassesses, et aussi, heureusement, ses beautés.

Cette oeuvre incontournable de l’autrice, réalisatrice, actrice et scénariste née à Bordeaux, France, la talentueuse Laetitia Colombani, chers.chères lectrices-lecteurs, nous plongeons doucement, inexorablement dans la destinée de trois femmes vivant sur trois continents différents, chacune à la recherche de liberté, chacune rêvant d’avoir le droit d’être elles-mêmes, à part entière, sans la pesante lourdeur des attentes imposée par les sociétés.

Bien loin de la littérature jeunesse et jeune adulte que j’aime tant, à des lieues mes littératures de prédilections comme le fantasy, la romance, les confortables mystères (ma traduction libre de cozy mysteries, hihi!), ce roman m’a bouleversé, révolté aussi. Et que de larmes j’ai tenté de retenir, en vain.

Un ouvrage bref mais intense, bouleversant, bourré d’une soif de vivre et surtout, surtout, d’espoir.

Bonne lecture, à bientôt !

« Le secret du rocher noir », par Joe Todd-Stanton

Un bref résumé: Fascinée par la légende du dangereux rocher noir qui hante les légendes des pêcheurs de son village, la jeune Erine s’embarque un jour en secret sur le bateau de pêche de sa mère…

Un superbe album, une chouette histoire sur la curiosité, les amitiés improbables, l’importance de protéger la biodiversité, des plus grandioses aux plus petites bibittes, celles qui semblent, au premier regard effrayé, dangereuses.

Des illustrations précises aux couleurs vibrantes, tantôt appuient l’histoire, tantôt en décrivent l’action, sans cases, obligeant les lecteurs.trices à jouer avec les personnages, ajoutant une touche ludique au mystère qui plane. Une mise en scène super originale et captivante.

L’auteur et illustrateur Joe Todd-Stanton, que vous connaissez peut-être pour le tendre et merveilleux album « La comète« , signe ici un album incontournable, traduit par Isabelle Reinharez.

Plongez avec Erine au coeur du mystère du rocher noir, au coeur de ces histoires et légendes qui, trop souvent, jettent un voile de peur sur l’inconnu, sur qui est différent.

En ce jour de la terre 2024, un album particulièrement pertinent.

Bonne lecture, à bientôt !