En 1992, l’exceptionnelle Donna Tartt publiait l’histoire d’un meurtre. Le Maître des illusions est de ces romans d’une telle finesse, d’une intelligence telle qu’il est impossible de l’abandonner ne serait-ce qu’une nuit. Les personnages vous hantent, littéralement, et leurs voix se mêlent à vos pensées, à vos préjugés, à votre regard sur le monde qui nous entoure.
Rien dans ce roman ne clinque ni ne hurle ni n’explose. Pas une goutte de sang ne vous gicle à la gueule, on ne vous dépèce aucune scène macabre avec force détails glauques. C’est la nature humaine à l’action, le raisonnement derrière chaque décision que les personnages et que nous, lecteurs, prenons, qui nous sont racontés. Beauté et Horreur humaine, côte à côte, indissociable dans chaque action.
Le talent de cette auteure pourrait paraître magique, surnaturelle pour plusieurs lecteurs d’aujourd’hui. Comment parvient-elle à discourir de grec ancien et à captiver, envoûter, fasciner le lecteur? Un mystère autant qu’une source immense d’inspiration pour moi.
Le Maître des illusions est de ces romans qui s’invite pour rester dans un coin de la pensée. En librairie et à la bibliothèque, pour les lecteurs avides, et ceux qui pensent avoir tout lu…