Marion Gibbons, née Chesney, prolifique autrice de romans policiers mais aussi de romances historiques, a utilisé plusieurs pseudonymes au cours des ans.
Le mieux connu d’entre eux: M. C. Beaton.
Bien connu pour son personnage d’Agatha Raisin, c’est pourtant par le biais de sa série mettant en vedette le policier Highlander Hamish Macbeth, brillant détective dépourvu d’ambition, que je suis tombée sour le charme de l’autrice écossaise.
Le premier titre de la série qui en compte trente-sept, « Death of a Gossip » a été publié en 1985. Le titre de la traduction en français « Qui prend la mouche« .
En passant, les titres comme les couvertures des livres traduit en français insistent sur l’aspect paisible, humoristique, voir bucolique que l’on retrouve dans chaque histoire.
La série Hamish s’insère à la perfection dans le sous-genre policier cozy mystery, à l’exception près qu’Hamish n’est pas une femme brillante et forte dont se moque les autorités policières. Cependant, son manque d’ambition et ses supérieurs hargneux compensent bien cet « accro ».
Cet article décrit très bien les racines du cozy mystery, mais je me lance néanmoins dans une brève définition.
Pour les quelques non-initiés, le cozy mystery est un sous-genre du roman policier classique.
L’action se déroule en général loin d’une grande ville. Et un personnage de détective fort mais dont les autorités doutent, des personnages secondaires bien campés dans les stéréotypes, des paysages charmants et, au passage, quelques idylles jolies comme tout.
Un cozy mystery reste à mille lieux des scènes sanglantes, des atroces perversités dont sont capables certains humains et des détectives alcoolos à la dérive qui sont le lot de beaucoup de polars.
Et que, depuis la naissance de mon amour d’enfant, je suis pour ainsi dire incapable de lire.
Appelez-moi cozy mystery mama. Le chapeau me va à ravir!
Lecture d’été ou lecture du dimanche?
Il semblerait que j’attends la courte saison estivale québécoise pour lire un Hamish Macbeth.
J’ai lu mes premiers Hamish l’été dernier, en rafale. Le rouquin m’avait tout de suite conquise et je voulais connaître toutes ses aventures.
Puis, dès les premiers de l’automne, malgré les nombreux tomes qui me restaient encore à me mettre sous le nez, j’ai délaissé les Highlands au profit d’autres horizons livresques.
Cette année, dès le début de nos vacances, je suis allée à la bibliothèque en espérant que « La paix des ménages », publié en version originale sous le titre « Death of a Nag » en 1995, serait disponible.
J’ai eu de la chance. Hamish semble bien populaire auprès des lecteurs de ma petite ville près de l’eau.
« La paix des ménages » est le onzième tome de la série. Si vous êtes de ces lecteurs qui peuvent s’immiscer dans une série sans en avoir lu les tous premiers tomes, vous aurez plaisir à rencontrer Hamish et ses concitoyens de Lochdubh.
Cependant, si vous êtes comme moi, dénichez les trois premiers tomes, soit « Qui prend la mouche », « Qui va à la chasse » et « Qui s’y frotte s’y pique » à la bibliothèque.
Petit résumé:
Avec « La paix des ménages« , on se retrouve dans un lointain village de pêche perdu dans un coin de l’Écosse en compagnie d’un Hamish en quête d’une petite semaine de tranquillité, loin des rumeurs de Lochbudh.
L’ennui, c’est que tous les suspects sont charmants et qu’Hamish a l’impression de les trahir en cherchant à savoir qui s’en ait pris à la victime.
Ce que j’en pense:
Jusqu’à présent, mon Hamish préféré. Le personnage principal prend une nouvelle direction, tout comme les scénarios B et C qui accompagnent l’intrigue A.
Ce onzième tome a un petit quelque chose de rafraichissant par rapport aux précédents. L’intrigue est comme d’habitude bien ficelée et j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir QUI a perpétré le crime, mais il y a un peu plus à se mettre sous la dent.
Davantage de scènes qui nous permettent de mieux connaître Hamish, de mieux s’imaginer les odeurs comme les frissons que l’on ressent en terre d’Écosse.
Un très bon Hamish Macbeth en somme, que je recommande comme lecture d’été… ou lecture du dimanche, pourquoi pas.
Merci d’avoir pris le temps de lire!