Une fille, un gars et un chat

Que des mots écrits par une auteure que l’on ne connait ni d’Ève ni d’Adam, qu’un éditeur décide de publier, qu’une librairie indépendante ou autre entité décide de vendre ces mots devenus roman, ET que ce roman parvienne à nous faire pleurer, à nous faire vivre des émotions au-delà de nous-même, ça me fas-ci-ne.

Voilà bien quatre bonne décennie que je plonge dans les romans et les livres. Des voyages qui m’ont appris, m’ont fait grandir, rire, rêver, surtout.

Moins souvent, désormais, un roman parvient-il à m’entrainer loin des pages elles-mêmes, loin sur la rue en compagnie d’un personnage qui se ballade dans la rue. Et, qui plus est dans le roman qui nous occupe, en compagnie d’un chat singulier.

Par singulier, j’entends un chat à la personnalité bien trempé, attachant au possible et pas un chat fantastique persuadé d’être un astronaute (si vous n’avez pas jamais lu Basile chat de l’espace, rendez-vous à votre bibliothèque pour dénicher l’un des cinq tomes de la série, écrite par Asley Spires et publiée chez Scholastic).
Le chat Simon est l’un des personnages principaux de ce roman qui m’a complètement prise par surprise. Il devient l’ami inséparable de la fille du titre, Vicky, atteinte de fibrose kystique.

Carole Moore, une auteure que je suis tellement heureuse de découvrir enfin, amène doucement les lecteurs entre les fils de l’amitié puissante qui lit un chat maltraité et une adolescente qui rêve d’avoir des cheveux blancs, mais qui sait que tous les rêves ne se réalisent pas. Elle sait aussi l’espoir.
Ses mots sont justes et francs, jamais dans le mélodrame fantoche, et le réalisme palpable qu’elle insuffle à ses personnages nous tient accrocher à l’histoire du début à la fin.

Une fille, un gars et un chat, un roman sur la beauté de vivre, la beauté profonde de l’amitié et la force incroyable de l’espoir.

À lire, à relire, à se procurer à votre librairie indépendante préférée, ou à la bibliothèque.

Riverkeep

L’intrigue et la richesse du monde imaginaire de l’auteur Martin Stewart m’ont convaincu d’emprunter ce roman, publié en version française aux Éditions Milan en 2018.

Et toute l’histoire commence lentement, mais sûrement. Le personnage principal est bien vite entrainé dans l’aventure d’une vie, le long du fleuve rongé par la glace d’un hiver coriace.

Le lecteur est bien vite confronté, malheureusement, à une jolie soupe de personnages. Si l’écriture bien ficelée, détaillée avec soin, aide à maintenir la trame du récit intact, l’accumulation ne manque pas de lasser un brin, assez rapidement qui plus est.

Cependant, les mystères sont si bien noués, l’univers est si riche qu’il est impossible de lâcher ce roman!
L’histoire trotte dans la tête, les questions aux réponses à venir aussi.

Alors, bien que j’ai souvent posé le roman, un peu exaspéré par la pléthore de personnages, de lieu et de surenchères de méchants sorti de nulle part, je le reprenais aussitôt, avide de connaître le dénouement de l’intrigue principal.

Riverkeep a de quoi plaire aux amateur-es de fantasy amusante et sombre, ainsi qu’aux lecteurs-lectrices pressés de se laisser transporter dans un monde riche et intriguant.

La maman que je suis tient à préciser que ce roman s’adresse aux lecteurs aguerris de 12 ans et plus. C’est qu’on retrouve beaucoup de morceaux de cadavre le long du grand fleuve Danek…

En tout et partout, un roman YA fort chouette, satisfaisant, mais auquel je ne ferai pas de place sur les étagères bondées des bibliothèques de la maison.

Vive les bibliothèques publiques!

Fableheaven: Le sanctuaire secret

Et cependant, j’ai a-do-ré le roman et je vais fouiller la bibliothèque de ma petite ville (en ce moment en train de déménager, argh!) pour retrouver les quatre autres tomes.

Note: Aucun lien affilié.

Les romans sont patients.
Une bonne chose aussi, car j’ai hésité longtemps avant de finalement lire le premier de la série Fableheaven de l’auteur Brandon Mull, un autre membre de la plus très sélecte mais toujours aussi populaire New-York Time best-selling list.

Le problème avec « Le sanctuaire secret »: c’est la première partie d’une série, plutôt qu’un roman à proprement parlé.
Ce qui signifie que l’on rencontre pendant 193 pages les personnages principaux et un sixième du sanctuaire secret qu’ils découvrent de façon souvent simpliste, convenu, et pour des raisons… eh bien, que j’ai trouvé un peu idiotes.

Et cependant, j’ai a-do-ré le roman et je vais fouiller la bibliothèque de ma petite ville (en ce moment en train de déménager, argh!) pour retrouver les quatre autres tomes.

Le monde crée par Brandon Mull est fascinant, et heureusement, car c’est uniquement pour les secrets promis par ce monde caché que j’ai continué à lire.
L’inépuisable monde caché des fées et des créatures fantastiques issus du folklore et des légendes.
Heureusement, ce roman parle des protecteurs de ces cératures, et des alliances qu’ils forment entre eux afin de se préserver de l’extinction… et des vilaines créatures maléfiques qui rêvent d’anéantir le monde (honnêtement, les méchants de ces romans n’ont qu’à venir faire un tour dans notre réalité; je les imagine, rassemblé dans un repère de luxe au sommet des tours de Dubaï, crevé de rire en lisant les tweets des politiciens ou les unes des journaux ou en regardant les dévastations provoqués par les changements climatiques…).

Publié en 2009 en version française aux éditions ADA, Fableheaven est toujours disponible pour la commande chez votre librairie indépendante préférée, ou sur le magnifique site leslibraires.ca.
Pour la version originale, j’ai trouvé un site qui présente les meilleures librairies indépendantes anglophones au Canada.

%d blogueueurs aiment cette page :