Que des mots écrits par une auteure que l’on ne connait ni d’Ève ni d’Adam, qu’un éditeur décide de publier, qu’une librairie indépendante ou autre entité décide de vendre ces mots devenus roman, ET que ce roman parvienne à nous faire pleurer, à nous faire vivre des émotions au-delà de nous-même, ça me fas-ci-ne.
Voilà bien quatre bonne décennie que je plonge dans les romans et les livres. Des voyages qui m’ont appris, m’ont fait grandir, rire, rêver, surtout.
Moins souvent, désormais, un roman parvient-il à m’entrainer loin des pages elles-mêmes, loin sur la rue en compagnie d’un personnage qui se ballade dans la rue. Et, qui plus est dans le roman qui nous occupe, en compagnie d’un chat singulier.
Par singulier, j’entends un chat à la personnalité bien trempé, attachant au possible et pas un chat fantastique persuadé d’être un astronaute (si vous n’avez pas jamais lu Basile chat de l’espace, rendez-vous à votre bibliothèque pour dénicher l’un des cinq tomes de la série, écrite par Asley Spires et publiée chez Scholastic).
Le chat Simon est l’un des personnages principaux de ce roman qui m’a complètement prise par surprise. Il devient l’ami inséparable de la fille du titre, Vicky, atteinte de fibrose kystique.
Carole Moore, une auteure que je suis tellement heureuse de découvrir enfin, amène doucement les lecteurs entre les fils de l’amitié puissante qui lit un chat maltraité et une adolescente qui rêve d’avoir des cheveux blancs, mais qui sait que tous les rêves ne se réalisent pas. Elle sait aussi l’espoir.
Ses mots sont justes et francs, jamais dans le mélodrame fantoche, et le réalisme palpable qu’elle insuffle à ses personnages nous tient accrocher à l’histoire du début à la fin.
Une fille, un gars et un chat, un roman sur la beauté de vivre, la beauté profonde de l’amitié et la force incroyable de l’espoir.
À lire, à relire, à se procurer à votre librairie indépendante préférée, ou à la bibliothèque.