Les orangers de Versailles

Ce roman-là m’a été suggéré, à l’époque où j’étais libraire jeunesse aguerrie, par une jeune lectrice de 10 ans.

Elle n’en revenait tout simplement pas qu’une libraire jeunesse n’aie jamais lu Les orangers de Versailles !

Bien sûr, mais un libraire jeunesse passionné ne peut pas tout lire. N’empêche, le soir même, je parcourais avec la fille du jardinier les méandres secrets du Château de Versailles. Car il y a un mystère au Château, que la jeune Marion est bientôt chargée d’élucider…

Les orangers de Versailles

Au coeur du roman, il y a l’enquête d’une jeune fille au don singulier. Tout cela sur un fond historique tangible, joliment romancé.

L’auteure Annie Pietri est une véritable passionnée d’Histoire, et ses romans sont empreints par cette passion. Le lecteur ne se sent jamais perdu dans le fil des évènements, d’autant que l’action et le mystère l’emporte sur l’aspect purement historique du récit.

Mieux encore, les détails choisis nous donne l’impression de côtoyer les personnages du passé, sans jamais alourdir ni le texte ni l’action. On a l’impression de partager le quotidien du Roi-Soleil et des autres personnages marquants, ce qui ajoute au charme du roman.

Ce roman d’aventure pour le moins singulier est simple, très bien écrit, à la fois lyrique et facile à aborder.

Les autres aventures de Marion

Une fois qu’on a la piqûre du mystère résolu, difficile de s’arrêter!

Dans  »Parfum de meurtre », une Marion qui a maintenant 18 ans bien sonné, est mêlée à une histoire étranger qu’elle sera la seule à pouvoir résoudre.

Cette série compte un troisième tome, à la trame complètement différente. Une jeune fille de notre époque découvre, dans les jardins du Château dévastés par une tempête, le journal intime de Marion, qui relate une nouvelle aventure.

Disponible à la bibliothèque, mais aussi à votre librairie indépendante préférée (les livres sont Beaux, vraiment Beaux!). Bonne lecture!

13 petites enveloppes bleues

Le charme du roman tient dans cette idée magnifique: partir à la découverte de soi à travers la découverte des autres.

Imaginez un peu que vous trouviez, un bon matin avant de vous rendre à l’école (parce que vous avez encore 16 ans), un paquet dans votre boite aux lettres.

En l’ouvrant, vous découvrez une lettre qui vous annonce que vous partez en voyage l’après-midi même. Le billet d’avion est acheté, il ne vous reste qu’à faire vos valises et à partir. Sauf que, vous ne pouvez amener ni argent ni appareil électronique, et vous ne pouvez emporter que ce qui tiendra dans votre sac à dos.

Est-ce que vous partez?

Petites enveloppes bleues

C’est la prémisse du chouette roman. Une jeune fille reçoit de la part d’une tante récemment décédée 13 petites enveloppes bleues. Elle est dès lors entraînée dans un voyage inattendu qui la conduira autant à la découverte de sa tante que d’elle-même.

Le charme du roman tient dans cette idée magnifique: partir à la découverte de soi à travers la découverte des autres. On voyage d’endroits fabuleux en moments émouvants, et on ne peut que se demander, à chaque page, où on se retrouvera ensuite.

L’auteure Maureen Johnson, qui a aussi écrit la série Hantée (que je refuse de lire avant qu’elle ait terminé d’écrire le quatrième et dernier tome de la série), a une écriture simple, sensible et captivante. Et bonus non négligeable: elle est très drôle!

Une suite?

Eh oui, ce roman, qui se suffit vraiment à lui-même, a une suite. Publié en 2011 en version originale anglaise, La dernière petite enveloppe bleue entraîne l’héroïne sur la route qu’elle a tracé. Mais cette fois, pas d’instruction. À elle de choisir où mettre le pied ensuite.

Dès que j’ai terminé les lectures du mois ( je n’avais encore jamais lu le premier Tara Duncan, pouvez-vous y croire?), je file à la bibliothèque, où ces deux romans sont disponibles dès aujourd’hui!