
Tout le monde l’a lu. À mon époque libraire fauchée, je l’ai recommandé, trois fois plutôt qu’une. La voleuse de livres, un roman dont le film vous dit quelque chose…
Il m’a attendu trois ou quatre ans, dans la pile des romans réservés à la librairie, puis dans la pile des « à lire » avant, enfin, la table de chevet. Un roman hors du commun, en paragraphes courts, en intertexte et en fréquents commentaires du narrateur principal, la Mort elle-même, qui s’est laissée aller à la curiosité face à une gamine qu’elle surnomma La voleuse de livres.
Une enfant abandonnée par sa mère, qui vit au sein d’une famille pauvre dans l’Allemagne nazie, et qui a pour les livres une fascination dévorante… voire dangereuse. C’est son destin, celui de son ami Rudy, son secret et sa force que la Mort raconte, d’accroches en suspens.
Bien que cette approche, je dois l’admettre, m’agace un brin, elle fonctionne à merveille et permets aux personnages de se développer au-delà du décor tragique que constitue l’Allemagne nazie. Un roman à mettre dans toutes les mains de 12 ans et plus.