Le Yark

Un roman? Un conte? Un album? Un sublime mélange de tout cela.

Destiné à la jeunesse, mais une découverte à faire par tous: Le Yark.

Le Yark, c’est un monstre. Un vrai de monstre qui dévore les enfants. Des jambons d’enfants, des gigots de jumeaux, des rôtis d’orphelins en sauce, le Yark est un monstre fin gourmet. Énorme, grand, fort, le Yark n’a qu’une seule faiblesse: il ne peut manger que les enfants sages, son estomac délicat ne supportant plus les vilains garnements. Hors, le Yark a un problème. Il y a de moins en moins d’enfants sages de par le vaste monde… mais il réussit à dénicher une fillette, la plus sage fillette qui soit. Il ouvre grand sa grande gueule pleine de dents et… la fillette se réveille!

Illustré avec brio, à la mode de Gustave Doré, par un monsieur Laurent Gaillard, et raconté avec une rafraîchissante irrévérence par l’auteur Bertrand Santini, Le Yark est un livre dont j’ai oublié de parler pendant beaucoup, beaucoup trop longtemps!

C’est avec un plaisir instantané que l’on plonge dans ce livre, et que toute arrière pensée d’être pris les yeux dans un livre jeunesse s’évapore comme l’eau dans l’air glacé du désert de Gobi (j’ai vu ça dans Planet Earth, c’est fou!).

C’est une histoire très bien ficelée et surtout, surtout, surtout, j’insiste: différente!

Ce n’est pas du tout gentil-gentil tout le monde est beau, tout est en sucre, tout va bien dans le meilleur des mondes, comme histoire. Il s’agit d’un monstre bouffeur d’enfants après tout.

Chaude recommandation pour ce roman aux images qui valent tout autant que les mots. Inutile de s’en priver !

Zou, on fonce chez son libraire indépendant préféré avant que l’on décide, oh hérésie suprême, de le discontinuer!